La soumission à la hiérarchie de l’Eglise

Or la première condition de cette rechristianisation consiste à entrer dans le giron de l’Eglise. Pas d’apostolat laïc sans soumission à la hiérarchie ecclésiastique , et, par son intermédiaire, au vicaire du Christ : c’est la doctrine catholique. Les SdF tiennent donc particulièrement à obtenir une place au sein de l’Eglise.

Cependant, leur propre organisation, mêlée de prêtres et de laïcs, ne leur permet pas d’entrer officiellement dans la hiérarchie. Leur obéissance ne laisse pourtant aucun reproche. ” L’association SdF ne se range dans aucune des associations dont parle le Code de droit canonique. Elle n’en constitue pas moins une association soumise à l’Eglise qui la reconnaît, l’encourage et lui donne des aumôniers .” [1] L’aumônier scout , collection Scouts de France, presses d’Ile-de-France, 2e édition, 1944. Mais elle tient à se placer sous le contrôle de la hiérarchie ecclésiastique, gage, pour elle, de son appartenance à l’Eglise. Une de ses revues elle-même cite en effet la doctrine de l’Eglise à ce sujet : “Ce serait minimiser et donc fausser le rôle de l’Eglise que de le réduire à la seule mission d’énoncer des principes, en lui enlevant la direction pratique de nos vies. Cette mission officielle d’enseigner, de diriger, de juger, de condamner, n’appartient dans l’Eglise catholique qu’à la hiérarchie.” [2]Déclaration du Comité archiépiscopal de l’A. C.française, in Le Chef n°101, mars 1933.

Les SdF privilégient donc leur soumission au vicaire du Christ et à ses représentant par rapport à la pédagogie scoute, malgré ses bienfaits exceptionnels. En fait, la question ne se pose pas, car l’une et l’autre s’avèrent tout à fait compatibles et s’améliorent mutuellement, mais les SdF tiennent à préciser qu’en cas de conflit entre les deux conceptions, la hiérarchie de l’Eglise prime évidemment. “Il vaut mieux sacrifier quelque chose de nos méthodes, ou l’existence même de nos groupes, plutôt que de manquer à l’obéissance à la hiérarchie . Car nos méthodes et nos groupes sont des formes accidentelles ou provisoires de l’éducation ou de l’apostolat” [3]Mgr. Lavarenne, La prière des chefs , coll° la vie intérieure pour notre temps, Bloud et Gay, Paris, 1937, p.59, contrairement à l’Eglise, société parfaite et éternelle. Un observateur extérieur, Mgr. Tihamèr-Toth, peut alors s’exclamer : <> [4]Mgr. Tihamér-Toth, cité par le chanoine Cornette, dans Note sur l’aumônerie scoute , extrait du BdL , oct.1933, p.3.

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References

References
1 L’aumônier scout , collection Scouts de France, presses d’Ile-de-France, 2e édition, 1944
2 Déclaration du Comité archiépiscopal de l’A. C.française, in Le Chef n°101, mars 1933
3 Mgr. Lavarenne, La prière des chefs , coll° la vie intérieure pour notre temps, Bloud et Gay, Paris, 1937, p.59
4 Mgr. Tihamér-Toth, cité par le chanoine Cornette, dans Note sur l’aumônerie scoute , extrait du BdL , oct.1933, p.3